Le château de la Trompaudière, mentionné dans les sources dès le 14e siècle, est l'un des logis seigneuriaux les plus importants de Coussay-les-Bois. Siège d'une baronnie dès le 17e siècle, il dépend de la seigneurie de Loches en Touraine. Le seigneur des lieux était assisté par une petite cour composée d'un greffier, d'un sergent et d'un notaire, chargée d'administrer la seigneurie en son nom. Différentes familles nobles se succédent en tant que propriétaires : les Le Groing, les Perdrier, les de Béthisy et les Chartier. Ainsi, jusqu’aux années 1870, il appartient aux propriétaires du château de la Vervolière. Bien qu’il ait été transformé en exploitation agricole, le château de la Trompaudière conserve quelques vestiges datant de l'Ancien Régime. En effet, une ancienne tour d'escalier, en partie arasée, possède encore une baie à coussiège du 15e ou du début du 16e siècle. L'ancienne chapelle du château, dont l'existence est attestée par les sources, pourrait avoir été partiellement conservée à l'emplacement d'une dépendance agricole. Elle présente une porte couverte d'un arc en plein cintre du 17e ou 18e siècle
Le manoir de la Grelandière, autrefois appelé "Garlandière", est un ancien fief dont les traces les plus anciennes remontent au 16e siècle. Au milieu du 17e siècle, il appartient à Bry Jouard, notaire de la seigneurie d'Yzeures en Touraine. Dans les années 1830, Louis Pierre Martineau, ancien médecin en chef de l'hôpital de Châtellerault, est propriétaire des lieux. Le manoir est ensuite vendu à Charles Coudrin vers 1842 et est finalement possédé par les propriétaires de la Vervolière dans la seconde moitié du 19e siècle. Le manoir a conservé ses portes piétonne et cochère, ainsi qu’une façade nord du 17e siècle au niveu du logis.
Le toponyme Turreau provient du terme "thureau" qui désigne un monticule de terre ou une colline. Le château du Turreau n’est mentionné que dans de rares sources anciennes. Il est difficile de savoir s'il s'agissait d'un fief ou d'une simple métairie pendant l'Ancien Régime. Peu de temps avant l'année 1830, il est habité par André Eutrope Bourdin, originaire de la région de Brie en Seine-et-Marne, son épouse Rose Robin, et leurs enfants. En 1844, Louise Bourdin, l'une des filles de la famille, est propriétaire du Turreau. Elle y réside avec son époux André Douady, maire de la commune à la fin du 19e siècle, et leurs enfants. En 1852, la propriété est vendue à Clément Drouault, propriétaire à Lésigny, qui fait reconstruire le logis vers 1858. Composé d’un grand corps de bâtiment flanqué de pavillons hauts, le logis présente une architecture sobre dépourvue de décor.
© Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel. Communauté d’agglomération de Grand Châtellerault. P. Maturi 2017.